Résumé Les structures de béton armé peuvent être divisées en deux grands groupes : soit les édifices à colonnes et dalles et les autres structures. Dans le premier cas, les poseurs d’acier d’armature (ferrailleurs) sont très peu exposés aux chutes parce que l'armature des colonnes est préposée au sol à l'horizontale et soulevée en bloc par un engin de levage alors que l'armature de la dalle du plancher est posée aux pieds du ferrailleur. Les garde-corps sur le périmètre de la dalle protègent les travailleurs contre les chutes. Dans le deuxième cas, les structures en cause sont des culées de pont, des réservoirs, des barrages, etc. Dans la majorité des situations, une protection adéquate est possible avec l'emploi de coffrages coulissants, de coffrages outils, d'échafaudages fixes ou à mats. Cependant, il reste certains cas de murs de grandes dimensions où la protection contre les chutes est problématique; le ferrailleur grimpe dans la structure des armatures et doit s'y ancrer pour se positionner et se protéger contre les chutes. Deux problèmes sont identifiés : 1) le choix d'un harnais, des équipements de positionnement et des équipements d'arrêt de chutes, et 2) la présence d'un point d'ancrage pour le système individuel d'arrêt de chute, suffisamment solide et ce, à même les barres d'armature. L’objectif des travaux est de vérifier la résistance des ancrages à même les barres d’armature dans les situations réelles de travail et en définir les conditions. Pour vérifier cette résistance, les méthodes de calculs classiques de l’analyse des structures et de la résistance des matériaux ne conviennent pas parce qu’il y a trop de paramètres à considérer et trop d’hypothèses à faire pour modéliser la structure. Dès lors, la méthode la plus simple et la plus rapide consiste à effectuer des essais dynamiques de chute de performance avec le système d’arrêt de chute identifié lors des essais avec les ferrailleurs et un torse de bois de 100 kg et des essais dynamiques de résistance avec un lien en acier de 3/8 pouce de diamètre et une masse compacte de 100 kg sur une section de coffrage et de ferraillage dans un environnement contrôlé. Le présent rapport présente les résultats des essais dynamiques de chute qui ont été effectués pour vérifier la résistance du point d’ancrage à même les barres d’armature. Par ailleurs, le mur de ferraillage reconstitué au Centre de formation de l’acier a été érigé suivant les bonnes règles de pratique de ferraillage, avec les barres d’armature ligaturées à chaque deuxième barre. L’identification du harnais le plus approprié pour la tâche de poseur d’acier d’armature dans un mur vertical, le type de lien et la localisation de l’attache sur le harnais font l’objet d’un rapport séparé. À la lumière des résultats des essais dynamiques de chute, nous pouvons conclure que le point d’ancrage à même les barres d’armature du mur de ferraillage possède la résistance adéquate pour arrêter la chute d’un ferrailleur. Les ferrailleurs participant à l’étude confirment qu’ils ajoutent toujours des ligatures supplémentaires aux points d’ancrage où ils accrochent leurs longes, ce qui va dans le sens d’une sécurité accrue.