Parmi les insecticides pyréthrinoïdes largement utilisés au Québec pour lutter contre les insectes nuisibles en agriculture, on compte la lambda-cyhalothrine. Malgré l’utilisation abondante de ce pyréthrinoïde, il existe peu de données sur le comportement biologique de cette molécule chez l’humain. Développer des outils pour bien évaluer l’exposition des travailleurs à ces pesticides lors d’épandages ou de travaux dans des zones traitées devient donc essentiel.

La surveillance biologique, par la mesure de produits excrétés dans l’urine, est considérée comme une approche privilégiée pour évaluer les doses réellement absorbées de ce type de produit en milieu de travail. L’interprétation des données de surveillance biologique nécessite toutefois une bonne connaissance du devenir (comportement toxicocinétique) de la substance dans l’organisme humain, afin de pouvoir relier les niveaux de biomarqueurs chez les travailleurs aux doses réellement absorbées.

L’objectif général du projet de recherche a été de combler le manque de connaissances sur la toxicocinétique de biomarqueurs d’exposition à la lambda-cyhalothrine chez l’humain, pour une meilleure interprétation des données de biosurveillance des travailleurs exposés à ce pesticide et une meilleure évaluation des risques associés.