Une étude réalisée dans trois centres de compostage traitant des matières organiques différentes (résidus organiques résidentiels, fumier de bovins laitiers, carcasses d’animaux) démontre que les travailleurs sont exposés à des contaminants chimiques et biologiques. Les particules présentent dans l’air peuvent être inhalées par les travailleurs. Ainsi, dans le site de compostage de fumier, les concentrations d’ammoniaque ont été mesurées en quantité supérieure à la norme.
En ce qui a trait aux microorganismes, des bactéries à un niveau qui excède les recommandations ont été détectées dans les centres de compost du fumier et des résidus organiques, tandis que des concentrations importantes de moisissures ont été relevées dans les trois sites, plus particulièrement dans celui où l’on retrouve les carcasses d’animaux. Des bactéries appartenant aux genres Legionnella spp et Mycobacterium non tuberculeux ont été entre autres détectées à l’aide de marqueurs moléculaires — une première au Québec — dans les centres de compostage.
Ces résultats indiquent l’importance d’utiliser de tels marqueurs microbiens puisqu’ils permettront d’évaluer rapidement et de façon spécifique certains des risques pour la SST. Les chercheurs estiment qu’il serait judicieux d’utiliser une protection respiratoire car les concentrations microbiennes mesurées dans l’air des centres de compostage sont élevées et qu’un travailleur peut les respirer en raison de leur petit diamètre.