Résumé

Le métier de soudeur est considéré à risque, puisque les fumées de soudage et certains de leurs constituants métalliques ont été classés comme cancérogènes reconnus chez l’humain. D’autre part, des études préliminaires témoignent de la présence de fumées à des concentrations supérieures aux normes dans différents secteurs du soudage au Québec. Selon ces études, la composition et la proportion des particules constituant ces fumées peuvent varier en fonction de nombreux facteurs, dont les procédés utilisés, la nature des pièces à souder et les caractéristiques de l’électrode.

Ce projet de recherche visera à établir la nature et le niveau d’exposition aux fumées ainsi que leurs composantes métalliques lors d'activités de soudage au Québec.

La recherche sera réalisée dans des écoles d'apprentis soudeurs où les techniques de soudage les plus courantes sont utilisées. Elle impliquera un suivi de l’exposition aux fumées et ses constituants métalliques chez une quarantaine d’individus lors d’activités de soudage impliquant différents procédés. L’équipe de recherche effectuera des mesures dans différentes matrices biologiques et dans la zone respiratoire des travailleurs.

L’analyse des données permettra de cibler les procédés, les métaux et les métalloïdes qui mériteraient de faire l'objet d'un suivi de l’exposition plus serré. Les résultats obtenus permettront de prioriser des activités d’intervention, les groupes à suivre, les changements de procédés ou les moyens de protection adaptés afin de réduire l’exposition des travailleurs, tout en assurant la qualité de la soudure.