Résumé

Environ 500 000 travailleurs sont exposés régulièrement à des niveaux élevés de bruit au Québec. Le bruit en milieu de travail peut créer des problèmes d'audition et de surdité, qui constitue d’ailleurs la deuxième maladie professionnelle en nombre de cas indemnisés par la CSST. Ses conséquences peuvent être énormes pour le travailleur atteint, l'employeur, l'entreprise et la société.
Les vibrations sur les lieux de travail résultent de l'utilisation d'outils vibrants dont certains tels les scies à chaine, les perceuses et les marteaux burineurs possèdent des niveaux de vibration élevés pouvant entraîner le syndrome de vibrations main-bras. Aussi, les vibrations transmises au corps entier qui proviennent de la conduite de certains types de véhicules peuvent contribuer à des lésions au dos et à la colonne vertébrale.
Divers travaux de recherche ont été entrepris pour réduire les niveaux de bruit et de vibrations sur les lieux de travail. Mais ces travaux ne couvrent pas complètement les sources de bruit ou de vibrations de type impulsif provenant des explosions, des chocs, des impacts présents dans de nombreux secteurs professionnels.
L'objectif général de cette étude est d'évaluer le potentiel d'applicabilité des méthodes de simulation temporelle des signaux de bruit et de vibrations à des problématiques de santé et sécurité au travail. Il s'agit de dresser l'état des connaissances sur les méthodes de simulation temporelle et de documenter leurs applications en lien avec la santé et la sécurité au travail. Les chercheurs veulent également déterminer les méthodes temporelles les plus pertinentes qui peuvent être appliquées pour réduire le bruit et les vibrations en milieu de travail, en plus d’évaluer l’applicabilité de ces méthodes à la caractérisation des propriétés et des performances des matériaux poreux et amortissants.