Résumé

Les auteurs ont évalué, dans un contexte réel de travail, les impacts de deux types d’aménagement de bureau sur les sollicitations musculaires et les postures des bras des travailleurs et documenter les effets des aménagements sur le confort et les douleurs perçues. Un poste était aménagé selon les critères ergonomiques de l’Association canadienne de normalisation. Un autre, à surface unique, favorisait l’appui des avant-bras directement sur la surface de travail. L’activité musculaire ainsi que les postures de la tête, du tronc, du bras et du poignet dominants a été mesurée pour déterminer les impacts des deux aménagements. Les tâches, les aspects psychosociaux, le confort et les douleurs perçues ainsi que la limitation fonctionnelle associée à celles-ci douleurs ont été documentés. Des mesures des différentes composantes du poste de travail ont permis de déterminer l’ampleur des modifications réalisées pour chacun des deux groupes.
En comparaison avec le réaménagement de poste réalisé selon les standards ergonomiques, l’implantation du nouveau mobilier à surface unique a occasionné un éloignement du clavier et de la souris par rapport à l’extrémité de la surface de travail, ce qui a eu pour effet d’augmenter légèrement la flexion du bras. Même si une augmentation du confort, principalement reliée aux postures, a été observée, l’implantation du nouveau mobilier n’a pas agi sur les sollicitations musculaires et les douleurs perçues.
À la lumière des résultats, un mobilier permettant l’appui des avant-bras sur la surface de travail contribue à augmenter le confort des travailleurs. Par contre, il n’occasionne pas de bénéfice supérieur à un ajustement du poste basé sur les standards ergonomiques en ce qui concerne les sollicitations musculaires et les douleurs ressenties.