Résumé En 1999, on a constaté un nombre important de réclamations pour des maladies professionnelles reliées à l’exposition au béryllium (Be). Le réseau de la santé mène depuis des interventions dans des établissements de secteurs d’activités ciblés afin de mieux caractériser cette exposition dans ces milieux et d’estimer le nombre de travailleurs potentiellement à risque. C’est dans ce contexte que les auteurs ont exploré la possibilité de suggérer un paramètre de l’exposition au Be, mieux relié à la sensibilisation à ce métal que la mesure présentement utilisée. Les opérations dans les secteurs prioritaires devraient permettre d’y cerner les niveaux d’exposition, de caractérisation chimique et de distribution du béryllium, ce qui, dans une autre phase, mènera à la détermination d’une corrélation avec les effets sur la santé.L’évaluation de l’exposition au Be en fonction de différentes méthodes d’échantillonnage a été menée dans quatre établissements du secteur de la transformation des métaux : une fonderie de magnésium et trois alumineries. Lors de six campagnes d’échantillonnage, cinq types d’échantillonneurs ont été utilisés, en postes fixes et en postes personnels. Selon les auteurs, l’échantillonnage des aérosols inhalables serait la méthode de choix recommandée pour estimer le risque d’exposition au béryllium jusqu’à ce qu’une relation dose/réponse claire soit établie pour les différents capteurs d’échantillonnage.