Résumé « Dispersion » permet de décrire la façon dont les effluents des cheminées ou d’autres émissions des bâtiments sont transportés et dilués par le vent soufflé à travers un regroupement de bâtiments ou ses environs immédiats. La pollution atmosphérique est extrême lorsque l’air présente un niveau de pollution excessif pendant plusieurs heures ou plusieurs jours, et il peut en résulter un grand inconfort, des maladies et même des décés chez les personnes les plus vulnérables. Il y a forte probabilité de pollution extrême en présence d’inversions thermiques persistantes et de vents faibles ou stagnants ne permettant pas la dispersion des effluents. La modélisation de la dispersion atmosphérique consiste en une simulation mathématique de la façon dont les polluants atmosphériques se dispersent dans l’air ambiant. Cette modélisation s’effectue au moyen de logiciels qui résolvent les équations mathématiques et les algorithmes permettant de simuler la dispersion des polluants. Les modèles de dispersion sont utilisés pour estimer ou prédire la concentration des polluants atmosphériques émis par des sources telles que les installations industrielles ou la circulation automobile et ensuite traînés par le vent. De tels modèles s’avèrent importants pour les organismes gouvernementaux chargés de protéger et de gérer la qualité de l’air ambiant. La santé des personnes qui travaillent dans des laboratoires ou des bâtiments hospitaliers est plus particulièrement à risque lorsque les polluants générés par les activités exercées dans ces installations sont ingérés par les prises d’air des systèmes de climatisation ou par les fenêtres ouvertes. Les modèles sont couramment utilisés pour déterminer si des installations industrielles existantes ou projetées sont ou seront conformes à la norme nationale américaine de qualité de l'air ambiant (NAAQS) ou aux normes d’autres pays. Les modèles favorisent en outre l’élaboration de stratégies de contrôle efficaces en matière de réduction des émissions de polluants atmosphériques nocifs. Le présent rapport évalue l’utilisation des différents modèles de dispersion atmosphérique approuvés par l’Environmental Protection Agency (EPA) pour modéliser la dispersion des effluents de cheminées de toit de manière à déterminer leur concentration à divers points des toits sur lesquels elles se trouvent. Dans ce contexte, les effets liés aux structures de toit et aux diverses directions éoliennes ont été pris en compte. Les données obtenues en soufflerie et sur le terrain ont par ailleurs été comparées aux résultats fournis par les différents modèles de dispersion. Il est constaté que les modèles de l’EPA, utilisant essentiellement les équations gaussiennes, sont mieux adaptés aux longues distances qu’aux courtes distances dans le voisinage d’un bâtiment donné. À proximité de la cheminée, le modèle de l’ASHRAE et les données de soufflerie peuvent s’avérer plus fiables lorsqu’il s’agit de prédire la dispersion ou la concentration des polluants.