Résumé Les auteurs ont examiné l’effet combiné du bruit et de l’exposition à des substances chimiques sur l’audition en utilisant des données humaines et animales de la littérature scientifique. Ils constatent qu’il n’existe qu’une cinquantaine d’études dans lesquelles l’exposition tant au bruit qu’aux substances chimiques est caractérisée avec suffisamment de précision et de fiabilité. De plus, les définitions données à une exposition au bruit « forte » ou « faible » varient d’une étude à l’autre. Il en résulte qu’il est très difficile de combiner l’ensemble des données pour en tirer des conclusions fermes. De tous les articles consultés, seuls deux cas d’interaction avec le bruit ressortent : le toluène et le bruit agissent de façon synergique et le monoxyde de carbone potentialise possiblement l’effet du bruit. Cela n’exclut pas que d’autres substances chimiques puissent aggraver les pertes auditives dues au bruit. Les auteurs incitent les préventionnistes des milieux de travail à rester à l’affût de toute nouvelle information sur ce problème potentiel.