La Direction des laboratoires est désormais en mesure d’effectuer à nouveau les analyses de composés organiques volatils (COV) prélevés sur des dosimètres passifs. La méthode IRSST MA-416, utilisant un nouveau modèle de dosimètre, a été entièrement validée pour une série de 24 composés.
Les laboratoires de l’IRSST ont retenu le dosimètre passif 566 d’Assay technology, Il s’agit du modèle qui avait été offert aux intervenants en hygiène, avec l’analyse effectuée par un laboratoire externe, suite à l’arrêt de production des dosimètres 3M. Les analyses effectuées à l’IRSST permettent le retour d’un service et d’un soutien analytiques optimaux.
Des consignes d’utilisation spécifiques à cette méthode sont présentées dans le document I-MAT-041 Consignes d’utilisation : ASSAY échantillonnage des COV par dosimètre passif 566 disponible sur le site Web de l’IRSST.
Stratégie d’échantillonnage
La stratégie d’échantillonnage à adopter demeure la responsabilité de l’intervenant en hygiène. Toutefois, la stratégie devrait être ajustée aux propriétés du dosimètre 566, étant donné que les taux d’échantillonnage varient de 6 à 16 mL/min pour les composés ciblés.
Il est important de noter que ces taux d’échantillonnage sont inférieurs aux taux des dosimètres 3500 de 3M (20 à 45 mL/min) utilisés par le passé. En conséquence, il est recommandé de réserver l’utilisation des dosimètres passifs pour des temps d’échantillonnage supérieurs à deux heures, à moins que les concentrations suspectées soient élevées. Même en l’occurrence de concentrations élevées, les dosimètres passifs ne doivent jamais être utilisés pour une période inférieure à 15 minutes.
Aspects théoriques de la dosimétrie passive
Tout comme les tubes adsorbants, les dosimètres passifs peuvent être influencés par les conditions du milieu notamment l’humidité, la température et la co-adsorption des différentes molécules présentes dans le milieu. Selon les consignes du fabricant, il est recommandé d’utiliser les dosimètres 566 entre 0 °C et 50 °C. Cette plage de température a un effet négligeable sur les paramètres d’échantillonnage du dosimètre et n’implique donc pas de correction du résultat selon la température. Le déplacement de l’air provoqué par les mouvements du travailleur permet le fonctionnement adéquat d’un dosimètre. L’utilisation d’un dosimètre en poste fixe est déconseillée, à moins qu’un déplacement d’air soit observé dans la pièce. Une vélocité minimale n’est toutefois pas spécifiée par le fabricant. À titre indicatif, la vélocité minimale pour le modèle 3M 3500 était 0,13 m/s.
Préparation des témoins
Conformément aux bonnes pratiques d’hygiène du travail, il faut joindre un témoin à chaque série d’échantillons pour vérifier toute contamination potentielle provenant d’éléments autres que le prélèvement. Le témoin doit donc être traité de la même manière que les dosimètres utilisés pour l’évaluation, sans toutefois être exposés à l’atmosphère de la situation évaluée.
La méthode MA-416 a été optimisée et validée de façon à rendre son applicabilité cohérente aux dernières modifications des valeurs d’exposition admissibles du RSST. De l’information pertinente à propos des substances mesurées par cette méthode ainsi que les paramètres de prélèvement sont disponibles dans les consignes d’échantillonnage I-MAT-041.
Les fiches des substances (Web) du Guide d'échantillonnage des contaminants de l'air en milieu de travail présentent l’information liée à la nouvelle méthode.
Les intervenants du réseau de la santé au travail peuvent se prévaloir du service d’analyses par le biais de SISAT. Les intervenants ne faisant pas partie du réseau de la santé au travail peuvent effectuer leur demande par ClicLab.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec le service à la clientèle de la Direction des laboratoires de l’IRSST au 514 288-1551, poste 315.
Ousmane Bangoura, M. Sc. chimiste, Pierre-Luc Cloutier, M. Sc. chimiste
Direction des laboratoires
IRSST