Une équipe de recherche vient de démontrer la pertinence d’un nouveau modèle d’intervention conçu par le Centre jeunesse de Montréal – Institut universitaire (CJM-IU) pour mieux prévenir et atténuer l’état de stress post-traumatique (ÉSPT) chez un travailleur ayant été exposé à un événement présentant un potentiel traumatique. Les stratégies mises de l’avant par le CJM-IU ont été documentées par le biais d’études de cas appuyées par des entrevues auprès notamment des concepteurs et des membres de l’équipe d’intervention et des comités de coordination. Des gestionnaires et des travailleurs à risque d’être exposés à des ÉPST ont également répondu à un questionnaire tandis que les chercheurs ont analysé les documents pertinents et les écrits scientifiques.
« Malgré les limites de notre étude, la solidité théorique du modèle a été établie et les hypothèses relatives aux effets attendus en matière de prévention de l’état de stress post-traumatique s’avèrent robustes. Il est donc probable que le modèle d’intervention élaboré par le CJM-IU permette aux travailleurs qui ont été victimes d’un événement traumatique de mieux comprendre leurs réactions et de mettre de l’avant des stratégies d’adaptation susceptibles de les aider et ainsi à prévenir l’émergence d’un trouble anxieux », explique l’auteure principale du rapport, Henriette Bilodeau, professeure à l’UQAM.
Le modèle du CJM-IU intègre les principales données scientifiques disponibles en matière de prévention des réactions post-traumatiques et s’appuie sur les recommandations d’organismes officiels américains et britanniques œuvrant en santé mentale. Pour leur part, les intervenants respectent le cadre d’intervention, utilisent les stratégies préconisées et les adaptent aux besoins particuliers du travailleur touché. Toutes les interventions se font sur la base de rencontres individuelles. Ce nouveau modèle requiert au départ une sélection des intervenants au sein des membres du personnel du CJM-IU, une formation sur chacun des volets de l’intervention et un protocole de supervision et de formation continue pour permettre une appropriation efficiente de chacune de ses composantes.
Les chercheurs ont documenté également les mesures mises en place dans les autres centres jeunesse du Québec. Même si peu d’entre eux préconisent des interventions semblables à celles du CJM-IU, la majorité des établissements ont établi des mesures internes et externes pour prévenir les états de stress post-traumatique.
Publié par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail, le rapport de recherche peut être consulté sans frais à http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/R-819.pdf.
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques