IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Protection cutanée : les vêtements de protection sont-ils tous équivalents?

  • 18 février 2020

Montréal, le 18 février 2020 –  Au Québec, les maladies de la peau représentent 0,8 % de l’ensemble des maladies professionnelles acceptées durant la période 2013-2015. La mention Pc est utilisée dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) pour alerter du danger potentiel que peut représenter l’exposition cutanée à certains contaminants réglementés. 

Une aide à la sélection

Pour réduire l’exposition cutanée en milieu de travail, l’utilisation d’équipement de protection individuelle est parfois requise, mais bien choisir son vêtement de protection chimique peut s’avérer difficile. Il est recommandé de se référer à la norme CAN/CGSB/CSA-Z16602 : F14 qui traite de la classification, de l’étiquetage et des exigences de performances. Dans cette classification, différents types de vêtements de protection chimique (VPC) sont décrits et, notamment ceux de type 5, devant protéger contre les particules solides aéroportées. L’objectif général de cette recherche, financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), était de mieux comprendre la résistance chimique des matériaux constituant les VPC de type 5. « À plus long terme, ce projet devrait contribuer à faciliter le choix d’un VPC de type 5 plutôt qu’un autre », mentionne Ludovic Tuduri, chercheur principal de ce projet.  

Cette recherche s’est déclinée en plusieurs étapes : 

  1. sélectionner 20 matériaux de VPC de type 5 parmi ceux disponibles au Québec. Les 20 matériaux choisis appartiennent à trois grandes familles de non-tissés : 9 microporeux, 10 « SMS » composés de couches fibreuses et 1 matériau « flashspun »; 
  2. les caractériser à l’aide de certaines de leurs propriétés physico-chimiques; 
  3. mesurer et comprendre leurs performances à l’aide d’indicateurs de confort physiologique et de mesure d’efficacité de protection.

« Les résultats montrent qu’il est possible de scinder les matériaux en trois groupes, du plus au moins efficace. Les deux groupes les moins efficaces sont chacun constitués de quatre matériaux SMS, alors que le groupe le plus efficace rassemble les microporeux, le flashspun ainsi que deux SMS », ajoute le chercheur.

Les données obtenues sont d’une importance majeure pour mieux comprendre l’ampleur de la fuite vers l’intérieur des VPC de type 5. « Cependant, tant que les autres voies d’entrée des particules ne sont pas mieux caractérisées, par exemple les coutures à l’intérieur du VPC, la sélection d’un VPC de type 5 plutôt qu’un autre n’est pas encore possible. Des mesures d’efficacité sur des VPC portés par des sujets humains, pendant lesquelles des mesures de confort physiologique devront également être faites, seront nécessaires à cette fin », conclut Ludovic Tuduri. 

Pour lire le rapport complet, cliquez ici : https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101067

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Source
Noémie Boucher
Conseillère en communications, IRSST
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