L’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) vient de publier, en collaboration avec le Réseau provincial de recherche en adaptation-réadaptation (REPAR-FRSQ), une synthèse des connaissances sur les facteurs de risque associés au développement de l'arthrose du genou (AG), sur la qualité et la pertinence des outils d’évaluation en matière de réadaptation ainsi que sur les interventions proposées par les cliniciens. Selon les spécialistes, d’ici 2026, les deux tiers des personnes de la tranche d’âge 55 à 64 ans développeront une AG, maladie qui cause souvent des limitations fonctionnelles, des incapacités chroniques et qui complexifie le retour au travail.
« Il était important de réaliser cette revue critique de la littérature pour soutenir les cliniciens et les professionnels de la santé, car il y a un nombre considérable de publications scientifiques sur l’arthrose du genou, et ce, dans plusieurs domaines d’études. Dans un tel contexte, il est difficile pour les intervenants en matière de soins et de services de s’y retrouver et d’en faire une bonne utilisation. C’est là que notre étude trouve toute son utilité d’autant plus que nous sommes dans une conjoncture où il est plus que probable que la vie professionnelle soit prolongée », précise l’auteure principale de l’étude, Nathaly Gaudreault, Ph.D., physiothérapeute.
Parmi les facteurs de risque liés à l’AG les plus importants et pour lesquels il existe des preuves solides ou modérées, on trouve l’avancement en âge, le fait d’être une femme, l’obésité et des valeurs élevées de l’indice de masse corporelle (IMC), le travail à genoux ou accroupi et la manutention de charges importantes, les activités physiques d’intensité élevée pratiquées sur une longue période et une haute densité minérale osseuse. Au regard des outils d’évaluation, même si la plupart sont valides et fidèles, les chercheurs estiment qu’il existe un besoin de les développer ou de les valider.
Enfin, l’étude conclut entre autres qu’il n’existe pas de traitement ou de thérapie miracle pour les personnes aux prises avec l’AG, mais que la pratique régulière de l’exercice physique est recommandée, que les injections d’acide hyaluronique sont efficaces même si leurs effets ne sont ni immédiats ni durables, et que les bienfaits des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont importants quoiqu’il s’agisse d’une solution à court terme qui s’accompagne d’effets secondaires.
Le Bilan des connaissances sur les facteurs de risque de l’arthrose du genou et sur les outils d’évaluation et les interventions en matière de soins et services peut être consulté sans frais : http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/R-832.pdf.
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST