Montréal, le 6 mai 2019 – Les chutes de hauteur constituent l’une des principales causes de décès des travailleurs de la construction, malgré les réglementations nationales et internationales en vigueur. Les garde-corps temporaires demeurent un moyen efficace de les protéger, dans la mesure où ils sont bien installés. Dans cette étude menée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et sécurité du travail (IRSST), il a été démontré que la résistance des garde-corps métalliques dépend du mode de fixation et du fond de vissage, et que celle de ceux en bois dépend de plusieurs facteurs, notamment la condition du bois (humidité, pourrissement, présence de nœuds, etc.), le type de vis ou de clou utilisé et leur nombre.
La résistance d’un système de garde-corps repose en partie sur leur fixation à la structure d’accueil. L’embase des garde-corps est généralement clouée ou vissée à la structure d’accueil. Les résultats des essais sur le terrain sur les garde-corps métalliques montrent une certaine influence du type de vis utilisé pour ancrer les bases des garde-corps, mais le nombre de vis utilisé au total demeure le paramètre le plus important. « Il est primordial de respecter les instructions du manufacturier en ce qui a trait au nombre de vis à mettre en place. Aucun des essais avec une fixation sur une seule face du parapet n’a permis d’atteindre la résistance exigée par le Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC) en vigueur au Québec », mentionne Bertrand Galy, ingénieur et auteur principal du rapport Résistance des garde-corps en bois fixés sur des structures neuves et comportement sous charges de garde-corps métalliques fixés sur des structures existantes (R-1048).
Les objectifs des travaux de recherche étaient de vérifier la résistance des garde-corps en bois fixés sur des structures neuves reconstituées en laboratoire, de type solives ajourées et mur préfabriqué, et de comparer le comportement sous charges de garde-corps métalliques installés sur des toits plats de structures existantes de différents âges. « Pour y arriver, nous avons effectué 262 essais de résistance sur des garde-corps en bois construits à partir de 2 po x 4 po et fixés sur des solives ajourées en laboratoire, et 98 pour des garde-corps en bois fixés sur un mur préfabriqué. Nous avons également fait 36 essais sur le terrain avec des garde-corps métalliques installés sur des structures réelles, tous en bon état avant les essais », ajoute le chercheur.
Pour consulter le rapport R-1048, rendez-vous au https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101026/n/resistance-garde-corps-bois-metalliques.
Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.
-30-
Source
Noémie Boucher
Conseillère en communications, IRSST
[email protected] ou 514-288-1551 poste 206