Montréal, le 13 décembre 2018 – La présence de microorganismes dans l’air peut causer des inconforts, mais aussi des maladies telles que l’asthme, les sinusites, les rhinites, les céphalées, les allergies aiguës et l’hypersensibilité environnementale pour les travailleurs exposés. Or, une nouvelle approche en matière de biosurveillance vient d’être évaluée pour mesurer la qualité de l’air des milieux de travail contaminés par des moisissures et leurs composés.
Des chercheurs ont d’abord réalisé un bilan des connaissances dans le but d’identifier les composés organiques volatils de source microbienne (COVM) pouvant jouer le rôle de biomarqueur des moisissures et de déterminer les méthodologies d’évaluation de ces microorganismes dans l’air. Ainsi, 548 COVM émis par 87 espèces de moisissures ont été recensés. Après examen de leurs paramètres, ce nombre a été réduit à 21 composés d’intérêt, qui sont mesurables dans l’air et dans les matrices biologiques telles que le sang. Même si une validation expérimentale demeure nécessaire, les COVM retenus représentent des candidats potentiels pour la biosurveillance aux moisissures », précise Geneviève Marchand, chercheuse et microbiologiste à l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) et coauteure de cette étude de faisabilité. Selon le Dr Sami Haddad, chercheur principal et professeur du Département de santé environnementale et santé au travail de l’Université de Montréal, le prélèvement des échantillons à même le travailleur (sang/urine/air exhalé) permettrait une estimation plus juste de leur exposition aux moisissures.
De plus, les chercheurs formulent plusieurs recommandations ayant pour but de mieux comprendre le lien entre la présence de microorganismes et les concentrations des COVM dans l’air ainsi que le lien entre les concentrations dans l’air et celles dans les matrices biologiques.
Les résultats de cette étude peuvent être consultés sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101014/n/biomarqueurs-exposition-moisissures. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST