IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Méthode innovante d’évaluation des capacités absorbantes des matériaux insonorisants

  • 14 septembre 2018

Montréal, le 14 septembre 2018 – Une méthode innovante, robuste et fiable vient d’être élaborée pour mieux évaluer la performance des matériaux insonorisants et réaliser des calculs prévisionnels du bruit afin de prévenir la surdité professionnelle. Le coefficient d’absorption de cinq matériaux testés, soit la mousse de mélamine, la laine de verre, les panneaux de fibre de verre compressée, la mousse de polyuréthane et les tuiles de plafond a été mesuré selon la nouvelle approche. Ils ont d’abord été testés selon les méthodes normatives actuelles (chambre réverbérante et tube d’impédance) et des paramètres tels que la résistivité au passage de l’air, la longueur caractéristique thermique, la tortuosité, la porosité, etc. Les résultats furent ensuite comparés à ceux obtenus par la nouvelle méthode.

Alain Berry

« L’approche conçue en laboratoire et son applicabilité sur le terrain ont été testées positivement, ce qui confirme son potentiel à mesurer de façon réaliste la capacité d’absorption de divers matériaux insonorisants, sauf peut-être sur le plan de la mesure des basses fréquences. Toutefois, les méthodes actuelles sont peu précises à plusieurs égards et ne peuvent être utilisées qu’en laboratoire. Elles sont caractérisées par la grande variabilité de leurs résultats. Pourtant, elles servent à établir les valeurs permettant d’estimer et de choisir des traitements insonorisants. L’approche que nous proposons permettra de réaliser des calculs prévisionnels de bruit fondés sur des coefficients d’absorption plus exacts. Il s’agit d’une alternative intéressante à la méthode de la chambre réverbérante », précise l'auteur principal, Alain Berry, professeur à la Faculté de génie mécanique de l’Université de Sherbrooke.

Les chercheurs proposent quelques pistes de recherche pour améliorer le concept, entre autres la précision des mesures des basses fréquences (sous les 400 Hz) et pour concevoir un prototype utilisable autant en laboratoire qu’en milieu de travail. Entre-temps, les données issues des mesures selon la nouvelle méthode peuvent être utilisées telles quelles pour le calcul du bruit prévisionnel.

Les résultats de cette recherche financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) peuvent être consultés sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101005/n/caracterisation-materiaux-acoustiques. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.

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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST