Montréal, le 20 décembre 2016 – L’utilisation croissante des nanoparticules dans les usines et les laboratoires du Québec a incité des chercheurs à évaluer l’efficacité de cinq modèles de gants de protection jetables parmi les plus usuels en milieu de travail. Après avoir conçu un banc d’essai, les chercheurs ont soumis trois modèles de gants en nitrile de diverses épaisseurs, un modèle en latex et un modèle en néoprène à des déformations simulant les mouvements de la main et en les mettant en contact avec des solutions de nanoparticules d’or, d’argent, de dioxyde de silice et de nanocellulose cristalline. Lorsque des nanoparticules traversaient la membrane des gants, elles étaient recueillies dans une solution physiologique imitant la sueur humaine, sauf pour la nanocellulose cristalline pour laquelle la solution d’échantillonnage était constituée seulement d’eau pure (MilliQ).
Ensuite, les chercheurs ont notamment observé, avec des techniques de pointe, la surface interne et externe des gants pour déterminer l’effet des sollicitations mécaniques et de l’immersion dans les solutions de nanoparticules. « Cette étude présente une particularité essentielle puisque nous avons élaboré un protocole pour réduire l’adsorption des nanoparticules par les parois des flacons (verre, téflon, polypropylène, polycarbonate, polyéthylènes à haute et à base densité) qui les contenaient et pour évaluer les pertes afin de réajuster les valeurs obtenues », explique un des coauteurs Ludwig Vinches, du Département de génie mécanique de l’École de technologie supérieure.
Les chercheurs ont constaté que le comportement d’un type de gants provenant d’un même lot, voire d’une même boîte, n’était pas identique au contact des nanoparticules ou lors des répliques des tests de pénétration. Les résultats ont toutefois permis d’avancer que le latex et le néoprène sont des matériaux efficaces pour concevoir des gants de protection contre les nanoparticules. De plus, sur les cinq modèles de gants testés, trois d’entre eux ont montré une efficacité satisfaisante alors que la résistance de deux des trois modèles en nitrile s’est avérée médiocre, et que l’utilisation de l’un d’entre eux est même déconseillée lors de la manipulation de nanoparticules en solution aqueuse.
Les résultats complets de cette étude financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) peuvent être consultés ou téléchargés sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/100893/n/efficacite-gants-protection-nanoparticules. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST