Inspirée d’une démarche d’hygiène du travail, cette deuxième édition du Guide de prévention pour une utilisation sécuritaire des isocyanates – Démarche d’hygiène du travail vient faciliter la prévention des maladies professionnelles en permettant entre autres d’identifier, d’évaluer, de maîtriser les facteurs de risque associés à l’exposition à ces substances toxiques qui entrent dans la composition de produits telle la peinture pour automobiles. S’appuyant sur les plus récents développements des connaissances, le guide traite de l’exposition par voies respiratoire et cutanée ainsi que d’autres risques pour la sécurité. Il décrit également différents moyens de prévention.

Truffé de références et facile à consulter, le guide répond dans un langage clair et accessible aux questions les plus fréquentes notamment sur les divers types d’isocyanates, les effets sur la santé, les équipements de protection individuels, la ventilation, la décontamination et la substitution. D’autres aspects importants tels que la surveillance médicale, la formation des travailleurs, les pratiques et les méthodes de travail y sont également traités. « Compte tenu de la diversité et de la complexité des isocyanates, des différentes formes d’exposition et du nombre de travailleurs allergiques, ce guide est un outil précieux pour les intervenants en santé et en sécurité du travail. Il s’appuie sur les connaissances développées par l’IRSST dont l'expertise est reconnue depuis plus de 25 ans et sur celles de nombreux collaborateurs nationaux et internationaux », a précisé Brigitte Roberge, hygiéniste du travail à l’IRSST et auteure principale du document.

Parmi les nouveautés, le guide comporte une série d’exemples qui favorisent la compréhension et la prise en charge de l’exposition aux isocyanates. Il s’agit de situations types que l’on retrouve 1) dans un atelier de carrosserie automobile où les travailleurs utilisent des revêtements à base d’isocyanates (apprêt, couche de finition); 2) dans un chantier de construction où on applique de la mousse isolante à base d’isocyanates sur les parois d’un bâtiment; 3) dans une usine de production de mousse de polyuréthane flexible utilisée comme rembourrage de meubles; 4) dans un établissement où la tâche consiste à joindre des pièces avec une colle polyuréthane appliquée à l’aide d’un pistolet chauffant; 5) dans un atelier de débosselage où les travailleurs effectuent coupage, meulage et soudage sur la carrosserie de voitures endommagées; et finalement 6) dans un poste de travail attenant à une salle où des travailleurs appliquent la peinture de pièces d’avions qui doit être évalué dans le but d’y muter un travailleur sensibilisé aux isocyanates.

Ce guide, sans doute le plus complet et le plus à jour, peut être consulté gratuitement.

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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST