IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Repérer les patients lombalgiques susceptibles de bénéficier d’un programme d’exercices de stabilisation lombaire

  • 12 octobre 2016

Montréal, le 12 octobre 2016 – Bien que les exercices physiques permettent de réduire la douleur et les incapacités des patients souffrant d’une lombalgie non aiguë, leurs effets sont relativement modestes. Pour renforcer l’efficacité de ces interventions, il faudrait apparier les différents programmes d’exercices existants et ceux qui pourraient en bénéficier le plus. Une équipe de chercheurs s’est intéressée aux exercices de stabilisation lombaire, une thérapie qui gagne en crédibilité et en popularité, avec l’objectif de débuter la conception d’une règle de prédiction clinique (RPC) qui rendrait possible de déceler les patients susceptibles de bien y répondre. Ils souhaitaient aussi étudier les mécanismes neuromusculaires et psychologiques qui réagissent à ces exercices, à l’aide de mesures permettant d’en décrire les effets. Finalement, la fidélité (ou reproductibilité) des tests de laboratoire permettant d’étudier les mécanismes d’origine neuromusculaire a été évaluée chez 30 sujets sains.

Les chercheurs ont recruté 48 patients lombalgiques sortis de la phase aiguë, soit 4 semaines après avoir subi leur lésion au dos, pour participer à un programme d’exercices de stabilisation lombaire d’une durée de 8 semaines, donné dans des cliniques de physiothérapie. En plus des tests physiques (instabilité articulaire, flexibilité, déficiences du contrôle moteur, performance physique, endurance) réalisés au cours de cette étude, ils leur ont proposé un questionnaire permettant de mesurer différentes variables psychologiques ainsi que les effets du traitement sur leur perception de leur douleur et de leurs incapacités, ceci à quatre reprises, incluant un suivi de six mois suivant la fin de l’intervention. Ils ont également réalisé des tests en laboratoire pour étudier les mécanismes d’origine neuromusculaire chez un sous-échantillon de 32 patients.

« Sur les plans statistique et théorique, la dérivation préliminaire de la règle de prédiction clinique a donné des résultats assez probants pour recruter le deuxième échantillon de patients requis afin d’obtenir des conclusions plus fermes et de vérifier plusieurs de nos hypothèses, commente le chercheur principal, Christian Larivière, de l’IRSST. Des études subséquentes permettront de confirmer l’efficacité de la RPC et d’étudier plus à fond les mécanismes sous-jacents de ce programme d’exercices de stabilisation lombaire. »

Notons que l’étude de fidélité des mesures neuromusculaires est la plus significative menée jusqu’à maintenant dans ce domaine, car elle portait sur une batterie de tests exhaustive et s’étalait sur une période correspondant mieux à un programme de réadaptation (ici huit semaines). Par ailleurs, ces mesures pourront servir à évaluer l’effet de différentes autres interventions.

Le rapport de cette étude financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) peut être consulté sans frais à http://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/100894/n/developpement-regle-prediction-clinique-lombalgie. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.

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