Le Règlement sur la santé et la sécurité du travail exige qu’un chariot élévateur en porte-à-faux à grande levée soit muni d'un dispositif de retenue afin d'éviter que le cariste ne soit écrasé par la structure du chariot élévateur en cas de renversement. La ceinture pelvienne de sécurité étant le moyen le plus souvent utilisé, des chercheurs se sont intéressés aux modèles offerts sur le marché pour en comprendre les critères de performance afin d’assurer la sécurité des caristes et de faciliter leur utilisation dans les milieux de travail. À cette fin, les scientifiques ont réalisé une étude préliminaire en consultant la documentation, en procédant à des examens des ceintures, en plus d’observer le travail et de s’entretenir avec douze caristes et sept superviseurs dans sept établissements.
Si l’habitude du port de la ceinture est de plus en plus ancrée dans le quotidien, selon les entretiens menés par les chercheurs, plusieurs caristes trouvent irritant de porter leur ceinture notamment en raison des tâches exigeant de monter et de descendre fréquemment du chariot. Les scientifiques ont déterminé d’autres facteurs pouvant compromettre l’acceptabilité et l’aisance du port de la ceinture ou la sécurité du cariste, tels un rétracteur défectueux ou mal fixé, une sangle qui se resserre et qui restreint la mobilité, une sangle trop courte, l’interférence possible avec certaines caractéristiques du siège et le port d’outils à la taille.
Les ceintures peuvent être équipées de trois types de rétracteurs de sangle communément offerts sur le marché: l’Emergency locking retractor (ELR), l’Automatic locking retractor (ALR) et le rétracteur manuel. Le chercheur Denis Rancourt, du Groupe de recherche PERSEUS de l'Université de Sherbrooke, indique « que chacun des trois types possède ses avantages et inconvénients selon le contexte d’utilisation des chariots. Sur la base d’analyses sommaires, il nous est impossible actuellement de recommander un rétracteur qui concilie à la fois, et dans toutes les situations, la sécurité, le confort et la compatibilité avec les besoins associés aux tâches attribuées aux caristes. Par contre, l’entretien de la ceinture pourrait s’avérer important pour minimiser les dysfonctionnements. »
Avant d’acheter un dispositif, une analyse des besoins, avec la participation des caristes, permettrait de favoriser le choix d’un produit tenant compte du contexte d’utilisation. Le rapport de l’étude, qui peut être consulté gratuitement à www.irsst.qc.ca, fournit également des repères pour effectuer un choix approprié, en plus de comparer les diverses spécifications des normes existantes relativement aux performances des ceintures.
Pour télécharger le rapport : http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/R-765.pdf
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST