Montréal le 27 avril 2016 – La signature de fluorescence des microorganismes a été investiguée comme moyen rapide et simple de détection et pourrait être utilisée en matière de prévention en santé et en sécurité du travail (SST). L’étude portait sur un petit nombre de bactéries et de moisissures (8) en suspension dans un liquide, comme c’est le cas dans les biofontaines et les fluides de coupe, dans l’air, dans des dépôts de surface comme ceux existants dans les secteurs alimentaire, pharmaceutique et hospitalier ou encore dans des dépôts de poussière comme ceux des conduits de ventilation. Présents dans tous les milieux de travail, les microorganismes peuvent avoir des conséquences sur la santé des travailleurs.
En utilisant un montage composé entre autres de deux lasers UV pulsés à des longueurs d’onde d’excitation de 266 et de 355 nanomètres, les chercheurs ont mesuré l’intensité des signaux de fluorescence émis par les microorganismes retenus pour l’étude. Selon les essais effectués, la signature fluorescente des microorganismes diffère d’une espèce à l’autre et certaines caractéristiques de ces spectres permettent de les distinguer et de les quantifier.
« Ces résultats demeurent préliminaires, mais ils permettent de poser l’hypothèse que des pics d’émission spécifiques à certaines espèces de bactéries ou de moisissures peuvent être mis en évidence par l’analyse du signal de première dérivée et par l’utilisation d’une technique de lissage plus performante. Une étude plus approfondie des aspects qui ont soulevé notre intérêt mériteraient d’être effectuée en raison de leur potentiel. Il n’en demeure pas moins que le traitement mathématique de la fluorescence émise par les microorganismes que nous avons développé est innovateur puisqu’il permet de dépister des différences qui étaient auparavant non détectables », précise l’ingénieur en physique Yves Cloutier de l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST).
Les résultats de cette étude exploratoire indiquent déjà des pistes à suivre pour la conception d’équipements dédiés à des applications en SST qui serait moins complexe et coûteux à utiliser que les techniques actuelles.
Cette étude réalisée en collaboration par l’IRSST et l’Institut national d’optique (INO) peut être consultée sans frais à www.irsst.qc.ca. Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.
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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST