IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Policiers et brigadiers scolaires : Facteurs de risque des glissades

  • 19 décembre 2014

En réponse à des demandes formulées par des représentants des policiers et des brigadiers scolaires, l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST) a étudié les problématiques des chutes et des glissades. Dans les seuls secteurs des affaires municipales et de l’administration provinciale, ces causes sont à l’origine du quart (22,5 %) de l’ensemble des 6 000 accidents qui surviennent annuellement.

Après avoir réalisé une revue de la littérature, une analyse des dossiers d’accidents/incidents sur une période de trois ans et organisé des groupes de discussion, une équipe de chercheurs a formulé des pistes de recherche en plus de proposer des modèles d’analyse adaptés respectivement aux policiers et aux brigadiers scolaires qui fournissent une vue d’ensemble des facteurs de risque associés aux glissades. Ils ont aussi déterminé les circonstances de la survenue des lésions et les liens entre les chaussures et les accidents professionnels pour mieux cibler les interventions en matière de prévention.

Bien qu’une friction insuffisante entre les chaussures et le sol soit un facteur de risque de glissade prépondérant, une multitude de facteurs secondaires prédisposent les travailleurs aux accidents associés à la glissance. Ces facteurs de risques peuvent être d’ordre environnemental (nature du sol, présence d’un contaminant, chaussures inadéquates, repères visuels…), organisationnel (type d’activité, contrainte temporelle, transport d’une charge…), physiologique (vieillissement, fonctions visuelles, capacité du système musculosquelettique…) ou comportemental (expérience, attention, fatigue …).

« Ce que nous proposons comporte des limites, mais devrait favoriser la prévention. Par contre, il demeure des inconnues pour lesquelles nous recommandons des avenues de recherche. Elles touchent principalement les surfaces extérieures et les escaliers, en particulier sous des conditions hivernales, les mécanismes du mouvement humain sur surfaces glissantes afin de développer des stratégies de contrôle postural et de prévention, de même que le lien qui existe entre les caractéristiques des chaussures et les accidents de glissade », précise l’auteure principale, Chantal Gauvin, ingénieure à l’IRSST.

Une activité de valorisation est présentement en cours afin de produire une fiche basée sur les connaissances scientifiques associées à la performance des chaussures au regard de leur résistance au glissement.

Entre temps, les résultats de l’étude sur la glissance peuvent être consultés sans frais à http://www.irsst.qc.ca/media/documents/PubIRSST/R-856.pdf.

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Source
Jacques Millette
Responsable des affaires publiques
IRSST