Montréal, le 9 octobre 2019 – Une 3e recherche, réalisée conjointement par des chercheurs de l’Université d’Ottawa et l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), a permis d’analyser l’audibilité (seuil de détection et seuil de réaction) et la localisation des deux grands types d’alarmes de recul (conventionnelle et à large bande) chez des auditeurs normaux, pour un ensemble de situations typiques des milieux de travail, cette fois-ci en ajoutant le port de protecteurs auditifs et de casques de sécurité. Les deux institutions avaient déjà réalisé conjointement deux recherches qui ont permis de cerner les limites de l’efficacité des alarmes de recul utilisées en milieu de travail pour assurer la sécurité des travailleurs qui circulent près de véhicules lourds en mouvement.
Différentes mesures à analyser
Pour bien comprendre les analyses, il est important de mentionner que la mesure du seuil de détection vise à déterminer le niveau sonore de l’alarme le plus faible perçu dans différents bruits de fond. « La mesure du seuil de réaction permet quant à elle de déterminer le niveau sonore de l’alarme en présence des mêmes bruits, qui provoquerait une réaction du travailleur sur le terrain, comme se tourner vers le véhicule ou se déplacer hors de la zone de danger », mentionne Chantal Laroche, chercheuse et professeure titulaire du Programme d’audiologie et d’orthophonie de l’École des Sciences de la réadaptation de la Faculté des Sciences de la santé de l’Université d’Ottawa. « En ce qui concerne la localisation sonore, les capacités d’identification correcte de la provenance de l’alarme ainsi que les types de confusions ont été mesurées », ajoute-t-elle.
Les principaux résultats issus de cette étude devraient permettre de mieux encadrer l’utilisation des alarmes de recul et des protecteurs auditifs en milieu de travail bruyant, pour les travailleurs ayant une audition normale. Plusieurs éléments importants sont ressortis lors de cette recherche, notamment que les seuils de réaction sont moins sensibles aux caractéristiques du bruit (variations spectrales et temporelles) que les seuils de détection. « Cela présente l’avantage de pouvoir utiliser une méthode d’ajustement de l’alarme basée uniquement sur le niveau global du bruit, comme le préconise la norme ISO 9533», renchérit la chercheuse. Par niveau global, on entend toutes les sources de bruit émises dans la zone de danger, et non pas seulement le bruit du moteur du véhicule. La chercheuse ajoute que si des protecteurs auditifs sont utilisés, il est important d’augmenter le volume de l’alarme jusqu’à 7 dB au-dessus du bruit de fond.
Pour lire le rapport complet : https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101045
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Source
Noémie Boucher
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