IRSST - Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail

Les appareils de protection respiratoire de type P100 testés en environnement contrôlé

  • 13 septembre 2019

Montréal, le 13 septembre 2019 –  L’exposition professionnelle à divers contaminants tels que l’amiante, la silice cristalline et les moisissures est fréquente dans le milieu de la construction. Lorsque le contrôle à la source et les mesures administratives et d’ingénierie s’avèrent insuffisants, le port d’un appareil de protection respiratoire (APR) est essentiel pour réduire les risques d’exposition des travailleurs aux contaminants aéroportés. Toutefois, dans certaines situations de travail et de températures ambiantes contraignantes, le port d’un APR pourrait augmenter la pénibilité des tâches, poussant les travailleurs à vouloir le retirer, alors qu’ils sont toujours exposés à certains contaminants.

Une étude en trois volets

Dans cette étude, financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), les chercheurs avaient pour objectif de quantifier les contraintes physiologiques, physiques et perceptivomotrices associées au port d’APR de type demi-masque avec filtre P100, selon la température, l’humidité relative ambiante et l’effort physique exigé. L’étude comportait trois volets. « Dans les deux premiers, des essais avec et sans le port d’un APR de type demi-masque avec filtre P100 ont été réalisés avec huit sujets masculins lors de tests d’effort progressif sur un tapis roulant, dans une chambre à environnement contrôlé », relate Denis Marchand, chercheur principal de l’étude et professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Dans le dernier volet, quatre modèles différents d’APR de type demi-masque avec filtre P100 ont été évalués dans des conditions ambiantes contrôlées.

Lors des évaluations, des tâches perceptivomotrices ont été réalisées avant, pendant et après les tests sur le tapis roulant, et plusieurs variables physiologiques et liées à l’utilisation de l’APR ont été mesurées, notamment les fréquences cardiaques et respiratoires et la température corporelle interne. « Pour évaluer la perception de l’effort lors des tests sur le tapis roulant, des échelles de perception psychophysique ont été utilisées », ajoute le chercheur.

L’humidité relative, amplificateur de l’effort perçu

Les résultats de cette étude, réalisée en situation contrôlée, démontrent que certaines conditions environnementales peuvent affecter les paramètres physiologiques et causer des sensations d’inconfort avec un APR. L’humidité relative semble être le seul facteur qui amplifie l’effort perçu par les participants et leur fréquence cardiaque avec le port de l’APR. « D’autres études seront toutefois nécessaires pour mieux comprendre l’effet de cette variable dans différentes conditions d’utilisation des APR se rapprochant de celles rencontrées en milieu de travail », conclut Denis Marchand.

Pour lire le rapport complet, cliquez ici : https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101037/n/appareil-protection-respiratoire-p100

Pour en savoir davantage sur les recherches de l’IRSST, suivez-nous sur le Web, Twitter, Facebook, LinkedIn ou YouTube.

-30-

Source
Noémie Boucher
Conseillère en communications, IRSST
514 288-1551, poste 206
[email protected]