Montréal, le 13 septembre 2019 – En 2015, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a révélé que près de 4 décès et 1 000 accidents ont lieu annuellement lors de travaux d’entretien ou de maintenance sur des machines mal ou non cadenassées. Par la suite, en 2016, la réglementation québécoise sur le sujet a été renforcée, en ajoutant notamment des points additionnels, conformes à la norme canadienne CSA Z460 sur le cadenassage dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) et le Code de sécurité pour les travaux de construction (CSTC).
Une vaste recherche en entreprise
Pour faire suite à ces modifications, l’objectif de cette étude était de faire un bilan sur la pratique du cadenassage sur des machines industrielles dans différents secteurs d’activités et de développer un outil pour l’audit de l’application des procédures. La méthodologie a été divisée en deux phases. « Lors de la première, 14 entreprises ont été visitées, où des entrevues semi-dirigées avec des travailleurs et des membres de la direction ont été menées. En complément, les installations ont été visitées et la documentation sur le cadenassage a été collectée. Dans la deuxième phase, un outil d’autodiagnostic spécifique à l’audit de l’application du cadenassage a été proposé après l’analyse des données issues de la littérature et des visites en entreprises », explique Yuvin Chinniah, professeur titulaire et directeur du Département de mathématiques et de génie industriel de Polytechnique Montréal.
Un bilan plutôt positif
Ces visites en entreprise ont permis de tirer plusieurs conclusions. « Globalement, les principes de base du cadenassage étaient maîtrisés par les entreprises visitées, ce qui est encourageant », relate Damien Burlet-Vienney, coauteur et chercheur en prévention des risques mécaniques et physiques à l’IRSST. Dans la plupart des cas, les entreprises visitées avaient atteint un certain niveau de maturité sur le sujet. Il y avait notamment la présence d’un programme de cadenassage, le personnel autorisé était formé et les dispositifs d’isolement correctement identifiés. « Ce n’était toutefois pas encore le cas pour les méthodes alternatives, un concept encore peu maîtrisé dans les entreprises », précise le chercheur. Bien que plusieurs résultats se soient avérés positifs lors de ce bilan, l’équipe de recherche mentionne que la gestion et la documentation autour de la pratique du cadenassage ainsi que l’utilisation des méthodes alternatives peuvent être améliorées. Il s’agit de continuer à formaliser et à optimiser les systèmes de contrôle des énergies mis en place.
Pour lire le rapport complet, consultez le https://www.irsst.qc.ca/publications-et-outils/publication/i/101038/n/bilan-pratique-cadenassage-machines-industrielles.
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Source
Noémie Boucher
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