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Protection cutanée : les vêtements de protection sont-ils tous équivalents?


Protection cutanée : les vêtements de protection sont-ils tous équivalents?

Au Québec, les maladies de la peau représentent 0,8 % de l’ensemble des maladies professionnelles acceptées pour la période 2013-2015. La mention Pc est utilisée dans le Règlement sur la santé et la sécurité du travail (RSST) pour alerter du danger potentiel que peut représenter l’exposition cutanée à certains contaminants réglementés.

Pour réduire l’exposition cutanée en milieu de travail, l’utilisation d’équipement de protection individuelle est parfois requise. Lorsque nécessaire, il est important de bien choisir son vêtement de protection chimique. Il est recommandé de se référer à la norme CAN/CGSB/CSA-Z16602 : F14 qui traite de la classification, de l’étiquetage et des exigences de performances. Dans cette classification, différents types de vêtements de protection chimique (VPC) sont décrits et, notamment ceux de type 5, devant protéger contre les particules solides aéroportées. La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) met l’accent sur le port de ces vêtements certifiés en cas d’exposition à des particules toxiques, corrosives ou causant une sensibilisation cutanée (amiante, béryllium, etc.).

L’objectif général de la présente recherche était de mieux comprendre la résistance chimique des matériaux constituant les VPC de type 5. À plus long terme, les résultats devraient contribuer à faciliter le choix d’un VPC de type 5 plutôt qu’un autre.

Cette recherche s’est déclinée en plusieurs étapes :

  1. sélectionner 20 matériaux de VPC de type 5 parmi ceux offerts au Québec. Les 20 matériaux choisis appartiennent à trois grandes familles de non-tissés : 9 microporeux, 10 « SMS » composés de couches fibreuses et 1 matériau « flashspun »;
  2. les caractériser à l’aide de certaines de leurs propriétés physico-chimiques;
  3. mesurer et comprendre leurs performances à l’aide d’indicateurs de confort physiologique et de mesure d’efficacité de protection.

Les résultats montrent qu’il est possible de scinder les matériaux en trois groupes, du plus au moins efficace. Les deux groupes les moins efficaces sont chacun constitués de quatre matériaux SMS, alors que le groupe des matériaux plus efficace rassemble les microporeux, le flashspun ainsi que deux SMS.

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Vêtements de protection chimique contre les aérosols solides ─ Performances des matériaux sous différentes conditions d'exposition et caractérisation des déterminants ● Auteurs : Ludovic Tuduri, Loïc Wingert, Yves Cloutier, IRSST; Stéphane Hallé, École de Technologie supérieure; Jean-Luc Giraudel, Université de Bordeaux; Ali Bahloul, IRSST; Dominic Tessier, Groupe CTT; Patricia Dolez, Université d’Alberta ● R-1072