Des associations ont été trouvées entre le métier de pompier et le développement de certains cancers; cependant les données épidémiologiques sont insuffisantes pour confirmer ou infirmer l’association avec d’autres cancers.
C’est ce qui ressort d’une revue de la littérature scientifique publiée par l’IRSST, complémentaire à celle du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC-IARC) publiée en 2010. Les auteurs ont consulté plus de 600 publications éditées depuis 2007 — date à laquelle se terminait la revue du CIRC — et 2017. Ils en ont retenu 25 jugées pertinentes.
La plus forte preuve d’association concerne un excès de cas de mésothéliome attribuable à l’amiante chez les pompiers actifs il y a plus de 30 ans. Le cancer du poumon n’est pas entièrement écarté, mais l’association n’est pas aussi marquée dans les articles revus. La qualité de la preuve d’une association entre le métier de pompier et d’autres cancers n’était pas suffisamment forte, mais des études font état de cas plus fréquents de lymphomes non hodgkiniens et de cancers de la prostate chez cette catégorie de travailleurs.
L’ensemble de la preuve sur le lien entre le travail de pompier et le développement de cancers doit également tenir compte des conclusions tirées des revues de la littérature antérieures à celle-ci.