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Dans un récent rapport, l’IRSST propose des pistes pour simplifier les méthodes d’évaluation du bruit et des vibrations émis par les cloueuses utilisées le plus souvent par les charpentiers et les couvreurs, dans le but de réduire leur exposition dans le cadre de leur travail. Ces outils émettent du bruit et des vibrations à des niveaux qui mettent aux usagers à risque de surdité professionnelle ou du syndrome vibratoire main-bras.
Les auteurs ont testé, en laboratoire et sur le terrain, les niveaux sonores et vibratoires de 8 modèles de cloueuses. Des tableaux récapitulatifs de ces évaluations sont inclues dans le rapport. Ils ont identifié trois sources de bruit et de vibrations : le bruit de l’échappement d’air des cloueuses pneumatiques; le rayonnement du bruit provenant du corps de la cloueuse; le bruit et les vibrations générés par la pièce en bois qui est clouée.
Pour réduire le bruit, les chercheurs proposent différentes solutions, dont l’installation d’un silencieux, l’optimisation des butées de fin de course du bélier ainsi que l’ajout d’une barrière acoustique pour recouvrir le corps de l’outil. Une poignée découplée des autres parties de la cloueuse réduirait les vibrations transmises à l’opérateur.
Un dispositif qui permettrait de remplacer l’opérateur de la cloueuse et de réduire le nombre d’essais requis en laboratoire pour évaluer les niveaux de bruit et de vibrations selon les normes en vigueur a également été élaboré. Des améliorations sont encore nécessaires, mais il simplifierait l’évaluation et faciliterait l’utilisation de bancs d’essai.