Le 2 octobre de chaque année, la journée internationale de la non-violence, instaurée en 2007 par l'assemblée générale de l'Organisation des Nations unies est célébrée. Cette journée vise notamment à faire la promotion des droits de l'homme, de l'égalité entre les hommes et les femmes, de la paix et de la sécurité internationale.
L’IRSST profite de cette journée pour rappeler qu’il existe des outils pour prévenir et intervenir dans des situations de violence. Au travail, celle-ci peut prendre différents aspects. Elle peut être physique ou psychologique ou les deux à la fois. Elle peut provenir d’un collègue, d’un supérieur hiérarchique, d’un client ou d’une tierce personne. Elle peut être un acte isolé ou résulter de gestes multiples.
Une démarche et un site Web à portée de mains
Ainsi, une équipe de l’Institut et de l’Équipe de recherches sur les interrelations personnelles, organisationnelles et sociales du travail (RIPOST) ont élaboré un site Web pour aider les organisations à mettre en place une telle démarche dans leur milieu. Ce site fournit des arguments de sensibilisation au sujet de la violence interpersonnelle et offre des exemples concrets ainsi que des outils clés en main applicables dans les entreprises. Il a suscité de l’intérêt dans différents milieux de travail dès sa mise en ligne.
Ces chercheurs s’étaient préalablement intéressés à une démarche participative en milieu de travail qui visait la prévention de la violence chez des agents des services correctionnels. Celle-ci consistait en une intervention fondée sur la détermination, par les employés et leurs supérieurs, des contraintes organisationnelles à l'origine de la violence et des solutions pour l'enrayer et la prévenir. Cette démarche a eu des retombées positives dans le secteur correctionnel et ses résultats sont adaptables à d'autres milieux.
D’autres chercheurs se sont, quant à eux, intéressés à un programme de prévention implanté dans un Centre jeunesse de Montréal en raison du potentiel élevé d’exposition de son personnel à agressions physiques, des tentatives de meurtre, des suicides, etc. Ils ont décrit et évalué l’efficacité de l’intervention du Centre jeunesse dans ce contexte. Cela leur a permis de documenter les interventions alternatives et d’évaluer leurs effets sur les travailleurs confrontés à des événements traumatiques. Les chercheurs ont pu formuler des recommandations pour les organisations dont les travailleurs sont exposés à des événements à caractère violent.
Protéger les policiers et les préposés aux appels d’urgence du stress post-traumatique
Parce qu’ils sont fréquemment exposés à des événements traumatisants, certains policiers peuvent développer un état de stress post-traumatique (ESPT). Des chercheurs ont évalué les facteurs de risque et les facteurs de protection qui facilitent l'adaptation de ces travailleurs à la suite de leur implication dans de tels événements. Ils ont formulé des recommandations grâce auxquelles des stratégies de prévention, d'évaluation et d'intervention peuvent être mises en place pour diminuer les effets négatifs des facteurs de risque et favoriser le développement de mécanismes de protection. Les militaires, les pompiers, les secouristes et les ambulanciers pourraient être intéressés par ces travaux.
Encore plus à lire
Le magazine Prévention au travail a publié plusieurs articles sur le sujet de la violence en milieu de travail au cours des dernières années. Qu’il porte sur la législation, le harcèlement psychologique, la clientèle agressive ou les moyens de prévention, l’un de ces articles vulgarisés pourrait vous être utile.