Les travailleurs qui pulvérisent des produits à base de MDI (diisocyanate-4,4’ de diphénylméthane) pour l’appliquer, par exemple, comme mousse isolante (polyuréthane), sont exposés à des aérosols pouvant provoquer de l’asthme professionnel. Or, en matière de prévention, la cartographie des milieux de travail contenant du MDI n’est pas optimale en raison du manque d’efficacité des dispositifs d’échantillonnage de cette substance chimique. Les systèmes avec filtre sous-estiment l’exposition réelle et ne permettent que de trop courtes périodes d’échantillonnage, tandis que les méthodes avec barboteurs, qui sont encore la référence pour ce type de procédé, présentent d’importantes limites en regard des capacités de de mesurer l’exposition en zone respiratoire.
Des scientifiques ont adapté le dispositif CIP10M afin de rendre l’échantillonnage des aérosols de MDI plus efficace et convivial qu’avec les systèmes par filtre. Ce dispositif utilise un capteur individuel de particules avec la configuration microbiologique (CIP10M) dont le milieu capteur aqueux a été remplacé par un cosolvant non volatil dans lequel un agent de dérivation a été introduit. Par la suite, les scientifiques ont comparé les résultats d’échantillonnage obtenus avec le CIP10M, le barboteur et l’ASSET™ EZ4-NCO dans un environnement réel contenant des aérosols de MDI générées pendant la pulvérisation de mousse polyuréthane. Les tests d’échantillonnage ont alors démontré que la technologie CIP10M est prometteuse pour les hygiénistes du travail qui veulent évaluer l’exposition au MDI lorsque les travailleurs pulvérisent des mousses isolantes à base de cette substance qui est reconnue comme étant un agent sensibilisant pouvant provoquer l’asthme professionnel.