Le stress de la phase de récupération après un accident de travail peut être vécu comme un « défi » ou comme une « injustice ». On en sait actuellement peu sur les facteurs qui déterminent le sentiment d’injustice ressenti par les travailleuses et travailleurs à la suite d’un accident de travail. Cependant, de nombreuses études ont rapporté qu’un niveau élevé de ce sentiment d’injustice peut nuire au rétablissement, notamment chez les personnes souffrant d’un problème de santé mentale.
Avec cette étude, l’équipe de recherche a voulu identifier les causes du sentiment d’injustice dans les premières semaines suivant un accident du travail. Ils ont remarqué que le sentiment d’injustice est prédominant pour les blessures musculosquelettiques. Lors des entretiens avec les personnes participantes, trois thèmes centraux ont émergé, soit l’invalidation (ex. : personne ne comprend la gravité de ma blessure), la souffrance non méritée (ex. : je n'ai jamais rien fait pour mériter de souffrir comme ça) et le blâme (ex. : les médecins incompétents sont la raison pour laquelle je continue à souffrir). Les scientifiques recommandent un dépistage plus précoce de ce sentiment d’injustice et un accompagnement des personnes atteintes, notamment par la formation.