Le nombre d’entreprises spécialisées dans le recyclage électronique (e-recyclage) est en augmentation au Québec, comme à l’international. Les travailleurs dans les centres de recyclage électronique effectuent des opérations de démantèlement et de compactage, ce qui entraîne une exposition par voie respiratoire, cutanée et même orale à concentrations parfois élevées d’un mélange de substances chimiques potentiellement toxiques.
Pour pallier un manque de données en contexte canadien et québécois, une équipe de recherche financée par l’IRSST a visité sept entreprises de recyclage dans six régions du Québec pour y effectuer des prélèvements d’air, d’urine et de sang auprès de 100 travailleurs (85 en recyclage électronique et 15 en recyclage commercial). Plusieurs constats ont émergé de l’étude, notamment l’aspect plutôt manuel que mécanisé de certaines tâches reliées au recyclage électronique, ce qui peut influencer le niveau d’exposition des travailleurs à des contaminants. Ils ont aussi documenté de nombreuses expositions multiples à des substances chimiques dont des ignifuges et des métaux. Le rapport de recherche contient aussi des recommandations, par exemple la mise en place de procédures de nettoyage assidues, de mesures de ventilation ou de captation des poussières à la source, et le port adéquat d’appareils de protection respiratoire à certains postes de travail.