Le port de protecteurs auditifs ou de prothèses auditives obstrue le canal auditif, ce qui peut engendrer un effet indésirable et désagréable, appelé « effet d’occlusion ». Il se manifeste notamment par la sensation que notre propre voix sonne différemment, distordue et avec de basses fréquences amplifiées. De nombreux travailleurs se plaignent de l’inconfort causé par l’effet d’occlusion lors du port de protecteurs auditifs, ce qui peut les inciter à peu ou ne pas les utiliser. Bien que des méthodes de mesure existent pour quantifier l’effet d’occlusion, il n’y a pas de consensus dans la communauté scientifique quant à la meilleure méthode à employer et aucune de celles-ci n’est normalisée.
Cette recherche financée par l’IRSST a permis de tester une approche unique, qui consiste à mesurer l’effet d’occlusion à l’aide de microphones miniatures placés dans le conduit auditif et à utiliser notre propre voix comme source de stimulation. La méthode étudiée est relativement facile à mettre en œuvre et requiert peu d’équipements difficiles à opérer. Les chercheurs ont conclu qu’elle est bien adaptée à une éventuelle utilisation sur le terrain et qu’elle pourrait ouvrir la voie à l’élaboration d’une méthode normalisée. Elle pourrait également simplifier le choix de protecteurs, en permettant d’obtenir des indicateurs de performance liés à l’effet d’occlusion, en complément aux indicateurs de performance déjà existants, comme l’atténuation sonore.