Le chercheur a utilisé des capteurs, appelés plateformes de force, pour mesurer les différentes forces au pied des escabeaux.
Les chutes de hauteur sont encore aujourd’hui une des principales causes d’accident au Québec. Selon la CNESST, les statistiques de lésions impliquant les échelles montrent une augmentation au fil des ans. Sur la période 2009 à 2013, 20% des lésions dues à une chute de hauteur ont été causées à partir d’une échelle.
L’étude visait à déterminer les limites de stabilité lors de l’utilisation d’échelles portatives et d’escabeaux. Elles ont été déterminées en fonction du type de surface en pied et en tête d’échelle, de la hauteur du travailleur sur l’échelle, et pour des angles d’inclinaison dans les limites fixées par les règlements provinciaux, soit entre 70,5° et 75,5° pour différentes positions. À l’aide d’essais réalisés en laboratoire, il a été démontré que plus l’angle d’installation est important, plus le risque de basculement vers l’arrière est grand, et présent jusqu’à une hauteur importante sur l’échelle. Le matériau de l’échelle influe également sur le risque d’instabilité. Par exemple, une échelle fabriquée avec un matériau lourd comme la fibre de verre diminue sensiblement le risque d’instabilité.
D’autres critères ont également une incidence sur la stabilité des échelles. La taille et le poids plus élevés d’un travailleur entraîneront un risque d’instabilité accru. Les escabeaux de faible hauteur, très légers et d’empattement réduit, présentent des risques d’instabilité majeurs, même pour les travailleurs légers et de petite taille.
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