Selon une estimation des intervenants de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), presque 50 % des travailleurs touchés par une lésion professionnelle sur l’île de Montréal seraient issus de l’immigration (ou de groupes ethnoculturels). Dans le cadre d’un projet antérieur financé par l'lRSST, les travailleurs, les employeurs, les cliniciens et les intervenants de la CNESST ont été interrogés au sujet des obstacles et des facilitateurs relatifs au retour au travail, permettant de définir les stratégies et les besoins en matière de développement de compétences interculturelles. Cette nouvelle recherche a permis de développer le contenu d’un outil d’aide à l'amélioration des compétences interculturelles des intervenants de la CNESST à partir d'une démarche de coconstruction.
Un groupe de travail s’est réuni sur une base régulière pendant environ 18 mois, et a permis d’établir les bases de cette démarche. La coconstruction vise à définir la forme de l’outil d’aide à la communication interculturelle, son contenu et les objectifs pédagogiques. L’étude montre l’importance d’intégrer les dimensions individuelles, collectives et organisationnelles pour définir la compétence interculturelle et pour mettre en œuvre une démarche collaborative et réflexive. De plus, elle souligne certaines thématiques pouvant servir de base aux échanges, par exemple l’impact des préjugés, le sens du travail ou la surqualification.